Mieux que la gelée royale hors de prix de chez Naturalia ou les pastilles Juvamine de chez Mamie, l’écoute quotidienne du nouvel album de B-Squadron vous donnera toute l’énergie nécessaire pour faire face à l’hiver qui vient – enfin si le changement climatique ne décide pas de tout annuler.
Les punks anglais de B-Squadron ne sont pas des perdreaux de l’année. A vue de nez, la moyenne d’âge des membres du groupe doit tourner autour de 43 ans. Les mecs ne jouent donc pas leur vie avec la musique. Ca ne les empêche pas de déballer leurs tripes en live comme sur disque. Dernier exemple éloquent en date, leur deuxième album Everything you hate sorti le 15 octobre chez le label néerlandais Rebellion Records.
Toujours droits dans leurs adidas Samba, les quatre prolos de B-Squadron enfilent les perles à toute vitesse. La gouaille du chanteur y est pour beaucoup, mais la basse bien grasse, la guitare tranchante comme un cran d’arrêt et la batterie rudimentaire enrobent le tout d’un goût de retour vers le passé avec un son 80’s près de l’os qui rappelle les premiers Cockney Rejects et The Business.
Évidemment, tout sonne pareil ou presque, mais je m’en fous comme de ma première paire de Doc. Ecouter B-Squadron me donne envie de courir à poil une pinte à la main dans mon salon comme un striker célébrant un but de Vardy au King Power Stadium. Les petites frappes de Sleaford Mods peuvent aller couiner au Pitchfork Festival si ça leur chante, le B-S leur crache des molards en plein visage.
> B-Squadron, Everything you hate (Rebellion Records)