La flamboyante rappeuse new-yorkaise Junglepussy fait suite à son solide album paru en 2020, Jp4, avec un EP auto-produit bref mais ultra efficace intitulé Jp5000.
Sur des productions sobres, aux sonorités jazzy 90’s ou crypto-cinématographiques, Shayna McHayle laisse entendre une voix posée mais déterminée, qui va autant piocher chez Erykah Badu – qui l’a d’ailleurs adoubée -, Lil’Kim – avec qui elle a déjà rappé -, que dans le rap abstrait d’Earl Sweatshirt.
L’ex-étudiante au Fashion Institute of Technology, actrice de télévision et de cinéma à ses heures perdues, continue d’être une lyriciste explicite au flow intelligible et articulé, à la fois captivante et inventive, avec des lignes qui percutent dès la première écoute. Le tout en totale liberté et dans l’acceptation de soi.
Elle déclare sans ambages au Guardian en novembre 2020 : “Si j’ai envie d’être hyper sexy, je le suis. Si je veux porter un hoodie le jour suivant, je le fais aussi. Mon message, c’est de dire aux femmes d’exprimer tout ce qu’elle désirent.”
Avec seulement 5 chansons et moins de 12 minutes, Jp5000 se termine bien trop tôt, mais il agit malgré tout comme une confiserie qui nous tiendra en haleine jusqu’à la prochaine sortie de l’artiste résolue qu’est Junglepussy.
> JUNGLEPUSSY, Jp5000
