Plastobéton, Scorpion Violente, The Dreams, Delacave, et j’en passe : des groupes aux noms fleuris qui sentent la bière tiède et la pisse chaude, les synthés pouraves achetés chez Cash Converters et les trognes d’alcooliques biberonnés au RSA. C’est ça, mais aussi bien plus encore la GTAIE, en faisant un composite absolument passionnant d’inventivité et de sincérité.
Aussi improbable que cela puisse paraître, l’histoire du collectif informel, musical mais aussi visuel le plus marquant et jubilatoire des années 2000 est portée sur grand écran. Enfin, grand écran, pas vraiment, on parle d’un film qui va certainement sortir directement en K7 vidéo, comme toute la filmographie ou presque de Nicolas Cage depuis 1999.
Le film est réalisé par Nicolas Drolc, ex-programmateur de concerts à Nancy et professionnel du documentaire marginalo-naturaliste, et Guillaume Marietta, qui avant de se perdre dans le mainstream pour réaliser des albums oubliables, officiait avec superbe à la guitare dans Plastobéton.
La promesse du film est belle, avec si l’on fie au trailer, les témoignages d’une flopée de figures emblématiques et de tranches d’existences en marge des circuits traditionnels, entre Metz et Strasbourg et entre Rome et Bruxelles. Des vies de jouisseuses et de jouisseurs qui prennent leur pied dans des caves qui n’ont pas vu un humidificateur depuis un bail.
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